Bulgare
Български език
Български език
Environ 7 millions en Bulgarie, 10 à 12 millions dans le monde entier
Bulgarie, Mont Athos (Grèce), UE
Roumanie (variété du Banat), Serbie, Slovaquie, Ukraine, Hongrie
Australie, Albanie, Canada, États-Unis, France, Grèce, Allemagne, Espagne, Italie, Moldavie, Turquie, Royaume-Uni, parmi les communautés émigrées dans le monde entier
Le vieux bulgare contribua grandement à répandre l’alphabétisation dans toutes les langues slaves : la première version écrite de la langue, créée par Constantin (Cyrille) et Méthode au IXe siècle, fut ensuite utilisée comme langue littéraire dans le monde slave.
Préhistorique : entre les migrations slaves vers l’est des Balkans et les missions de saints Cyrille et Méthode en Moravie
Vieux bulgare
Moyen bulgare
Bulgare moderne
En 886, l’Empire bulgare adopta l’alphabet glagolitique, élaboré par saints Cyrille et Méthode dans les années 850.
L’alphabet glagolitique fut peu à peu remplacé au cours des siècles suivants par l’alphabet cyrillique, apparu au début du Xe siècle. Plusieurs variantes de l’alphabet cyrillique, comportant 28 à 44 lettres, étaient en usage au début et au milieu du XIXe siècle, jusqu’à ce qu’un alphabet de 32 lettres devienne plus populaire dans les années 1870. Cet alphabet fut utilisé jusqu’à la réforme orthographique de 1945, qui supprima les lettres Ѣ, ѣ et Ѫ, ѫ, réduisant le nombre de lettres à 30. Avec l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne le 1er janvier 2007, l’alphabet cyrillique est devenu le troisième alphabet officiel de l’UE.
En bulgare, l’accent tonique est mobile et permet de différencier des mots :
Il y a deux nombres en bulgare : le singulier et le pluriel. Après les nombres cardinaux et les mots du même genre tels que няколко (« quelques »), les noms masculins ont une forme numérale spéciale qui se termine par -а/-я, qui provient du duel proto-slave : comparez два/три стола (« deux/trois chaises ») et тези столове (« ces chaises »)
Il y a trois genres grammaticaux en bulgare : masculin, féminin et neutre. Le genre d’un nom peut généralement être déduit de sa terminaison : les noms qui se terminent par une consonne sont le plus souvent masculins, ceux en -а/-я sont normalement féminins, et ceux qui se terminent par -е ou -о sont presque toujours neutres.
Les cas n’existent que pour les pronoms personnels, qui ont des formes au nominatif, à l’accusatif et au datif. On trouve des vestiges de cas dans le pronom interrogatif masculin personnel кой (« qui ») et dans quelques dictons et expressions figées. Le vocatif est toujours en usage, mais il a tendance à être évité avec de nombreux noms.
Il existe un article défini qui a la forme d’un suffixe ajouté au nom. Dans un groupe nominal comportant un adjectif, seul l’adjectif prend l’article défini. Il y a quatre versions de l’article au singulier : les noms masculins qui se terminent par une consonne prennent -ът/-ят quand ils jouent le rôle de sujet grammatical, -а/-я dans les autres cas. Les noms féminins qui se terminent par une consonne, ainsi que les noms en -а/-я (qui sont, pour la plupart, également féminins) prennent -та. Pour les noms en -е/-о, l’article est -то.
L’article défini pluriel est -те pour tous les noms, sauf ceux dont le pluriel est en -а/-я ; ceux-ci reçoivent le suffixe -та.
Les verbes sont la partie la plus compliquée de la grammaire bulgare, surtout en comparaison avec les autres langues slaves. Ils varient selon la personne, le nombre et parfois le genre. Ils ont aussi un aspect lexical (perfectif et imperfectif), une catégorie de voix, neuf temps, trois modes, quatre évidentiels et six formes impersonnelles. Comme le sujet du verbe peut être déduit de la terminaison, il est souvent omis. Le bulgare moderne n’a pas d’infinitif ; la forme de base des verbes est alors la première personne du singulier du présent.
Il y a environ 70 dialectes (une quarantaine en Bulgarie et une trentaine dans d’autres pays), divisés en deux groupes principaux (est et ouest), avec différents réflexes de la voyelle proto-slave yat (Ѣ).
Dans les dialectes occidentaux (« parole dure »), l’ancien yat est prononcé « e » dans toutes les positions, par exemple млеко (mlekò, « lait »), хлеб (hleb, « pain »).
Dans les dialectes orientaux (« parole douce »), l’ancien yat alterne entre « ia » et « e » : il est prononcé « ia » s’il est accentué et que la voyelle suivante ne contient pas de voyelle antérieure (e ou i), par exemple мляко (mliàko), хляб (hliab), et « e » sinon : млекар (mlekàr, « laitier »), хлебар (hlebàr, « boulanger »).